Ciels d’océan galerie 3

« Portraits et ciels », c’est le titre symbolique de cette exposition du Palais des Congrès. Le regard monte vers le ciel dans les pastels de Britt Le Bret : c’est un élan vital qui anime toute sa création artistique, une quête d’absolu. Elégance, harmonie, délectation, hardiesse et sûreté du trait, style aérien, éclairage intense, lumière choisie… Pour traduire avec autant de réussite la lumière, il faut la porter en soi, être une âme de lumière.»

Charles Brémond, historien d’Art, fondateur du Salon de Peinture Sainte Victoire – LE COURRIER D’AIX, Exposition personnelle de Britt Le Bret au Palais des Congrès d’Aix-en-Provence – 1992

BRITT LE BRET par FRANÇOIS PERCHE dans

LA REVUE d’ART MODERNE – PARIS, Janvier 1981

 

« Ouvrir le ciel »

« Lorsque nous regardons un tableau de Britt Le Bret, nous sommes devant une interrogation de l’artiste en face de la nature. Il s’agit d’un acte de volonté et de l’esprit, d’un choix aussi bien de la réflexion que des sens, et non seulement d’une servile soumission à la nature.

Ces œuvres pressentent le non-palpable avec une gravité qui tend vers l’absolu. Nous percevons un au-delà presque mystique, et une volonté pour ce peintre d’ouvrir le ciel, et de se pencher avec acuité dans l’ombre de l’inconnu. Ce ciel, ces paysages, ces portraits, ces dessins, se chargent d’un mystère et vibrent de lumière. Nous sentons la force du silence et de l’infini. Britt Le Bret cherche à retrouver l’impalpable : cette vibration de la lumière, ce quelque chose qui se cache derrière le visible et qui ne se trouve ni dans la forme ni dans la matière. La pensée s’allie à l’œil. La lumière, soutenue par un graphisme nerveux, libère le tableau et lui donne sa densité, toute sa capacité de vibration et d’émotion. Cette lumière si intense et si légère, donne un autre sens aux modulations du ciel, à sa profondeur.

La ligne est vivante, sensible dans l’espace ; le trait, aigu, anime la matière, fait renaître l’élan de la vie.

Cette artiste aime particulièrement peindre les paysages de mer, au ciel travaillé en profondeur, derrière une enveloppe aérienne dans une sorte de présence affective que semble prolonger la rêverie et qu’imprègne une vérité vivante. Elle rend sensible le paysage, le portrait – qui est le paysage de l’âme – avec un sens dynamique. Nous la sentons maître de son métier, dans ses compositions où se découvre l’évanescence de la nature, les mouvements d’un subtil abandon.

Ses toiles frémissent, nous sentons la délivrance de l’espace, la transparence de la nature. Nous sommes touchés par la sincérité du langage, par cette impression de calme, par la nervosité du trait. Sa personnalité éclate avec force. Il s’agit d’un acte de volonté et de l’esprit, d’un choix aussi bien de réflexion que de sens, et non d’une servile soumission à la nature. Ces œuvres pressentent le non-palpable avec une gravité qui tend vers l’absolu. Nous percevons un au-delà presque mystique, une volonté pour ce peintre d’ouvrir le ciel et se pencher avec acuité dans l’ombre de l’inconnu. Ce ciel, ces paysages, ces portraits, ces dessins, se chargent d’un mystère et vibrent de lumière. Nous sentons la force de silence et de l’infini. »

« C’est chaque fois un réel plaisir pour nous d’aller à une nouvelle exposition de Britt Le Bret. Cette artiste présente ici des portraits, des fleurs, des paysages d’une belle vigueur où éclate un rythme plastique, un mouvement, un équilibre, un dynamisme aussi. Mais ses œuvres ne se laissent découvrir que lentement. Il faut longuement les regarder pour que nous sentions des mouvements secrets, un certain frémissement de la matière. Une profonde vie intérieure donne à ses toiles des résonances de silence, d’infini, et un sens à la réflexion picturale, à la fois lucide, sobre, nuancée et vibrante d’émotion. Une lumière presque intérieure les imprègne et impose une présence. 

 Des portraits, des fleurs, des paysages d’une belle vigueur où éclatent un rythme plastique, un mouvement, un équilibre, un dynamisme aussi. Ses toiles frémissent, nous sentons la délivrance de l’espace, la transparence de la nature. Nous sommes touchés par la sincérité du langage, par cette impression de calme, par la nervosité du trait ; Sa personnalité éclate avec force. Elle ne fuit pas le réel, mais le surmonte après l’avoir possédé et lui donne une âme. Elle le hisse au niveau de la poésie, et nous la sentons prête à recevoir toute sensibilité, toute émotion, et à la transposer dans la création picturale. »

François Perche, Critique d’Art – LA REVUE d’ART MODERNE 

Paris 1982